Aux abords du vieux « chemin des Faîtes » qui, par les crêtes séparant le bassin de l’Arzon de celui de l’Ance, reliait directement autrefois Craponne à Sauvessanges, on peut encore voir une série de rochers creusés d’une ou plusieurs cavités de dimensions pouvant aller jusqu’à 80 cm de diamètre sur une trentaine de profondeur. Ces roches ont pour nom « écuelle » (ou « escudelles »), « peyra padella », « bachat », « pialou »… Si l’explication la plus rationnelle leur attribue des usages purement utilitaires (broyage, tannage, cuisson d’aliments…), ces excavations passaient aux yeux des habitants des environs pour être l’oeuvre de la hache de saint Robert. Selon la légende, le saint parcourt la contrée en quête de solitude propice à l’établissement de son ermitage ; il lance sa cognée au hasard, se fiant à son impact pour le choix de son lieu de recueillement. La cognée va se ficher au loin sur un rocher qu’elle entaille profondément. Mais des difficultés surgissent et il doit recommencer jusqu’à ce que lui soit désigné enfin l’emplacement de la future abbaye qui portera le nom de Casa Dei (la Chaise-Dieu). Le dernier point de lancement, situé près de la gare de Craponne, est matérialisé par une «  croix de Saint-Robert ».